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L’avenir peut-il être prédit ?

Le futur, objet de toutes les investigations et conjectures, est-il connu des voyants ?

Le mot « avenir » désigne, au sens large, la portion de temps, indéfinie, sans contours, qui contient l’ensemble des événements non advenus : en un mot, le futur. Mais une autre acception du mot avenir, encore présente aujourd’hui dans la langue française avec le verbe « advenir », renvoie à ce qui se produit, ce qui arrive. Paradoxalement, le mot avenir contient donc à la fois les deux significations concurrentes : ce qui advient et donc constitue le présent, mais aussi ce qui ne s’est pas produit et relève du futur (on verra que ce paradoxe a son importance).

D’où notre question : peut-on prédire l’avenir ? Mais alors, le futur est-il déjà écrit, comme l’est le présent ? Ou pour le dire autrement : postuler que des événements non advenus puissent être connus à l’avance permet-il d’inférer que tout est déjà écrit, et que notre liberté n’est qu’illusion ?

Prédire l’avenir : une disposition biologique humaine

L’humain est entièrement tourné vers le futur. Cette tension vers ce qui va peut-être se produire est une composante essentielle de sa psychologie, un trait de caractère issu de plusieurs centaines de milliers d’années d’évolution. En effet, la survie des individus de l’espèce est assurée par leur capacité à prévoir presque instinctivement les événements avant qu’ils ne se produisent. Ce mouvement dans les arbres, est-ce le fruit du vent ou bien s’agit-il d’un prédateur ? La recherche de la réponse à cette simple question (qui est la forme la plus élémentaire d’une prédiction) posée à toute heure de la vie de chaque individu depuis le commencement de l’humanité a façonné son cerveau.

Aujourd’hui encore, alors même que la plupart des individus ne sont plus soumis à la prédation, ce trait reste une caractéristique essentielle : à peine entendrez-vous le bruit d’un galop ou celui d’un aboiement que votre esprit sera entièrement mobilisé par les conjectures : un cheval va-t-il surgir ? Un chien est-il caché derrière ce mur ?

Chaque fois que vous vous retrouvez dans cette situation, vous cherchez à prédire l’avenir (même proche), sans douter une seule seconde de votre capacité à pouvoir y parvenir, et la plupart du temps vous ne vous trompez pas.

Ceci vaut pour le futur proche, dont la formation est déjà étroitement connectée au présent, mais qu’en est-il des événements plus lointains ? Ont-ils leurs racines dans le présent ?

l'horizon vu à travers une boule de cristal

La précognition à l’épreuve de la rationalité occidentale

La pensée occidentale moderne se refuse à admettre que le futur puisse être prédit autrement que par les outils rationnels mis au point par la science : ce sera par exemple la météorologie, qui, appuyée par des satellites et d’innombrables capteurs, va chercher à prédire le temps qu’il fera demain, dans une semaine, dans un mois, ou, concernant la climatologie, dans 50 ou 100 ans. Ce sera également la prospective, cette discipline qui cherche à modéliser l’avenir au moyen de spéculations élaborées à partir des données (statistiques, mathématiques, historiques ou sociologiques) du présent ou celles du passé.

L’occident moderne a fait du futur l’objet des seules sciences, excluant tout autre moyen de parvenir à la connaissance de l’avenir : une certaine conception linéaire du temps issue de la physique classique avait irrémédiablement exclut les événements à venir de tout contact avec le présent. Or, les avancées scientifiques issues de la relativité restreinte ou générale ont élaboré une toute autre image du temps, celui n’étant pas un absolu identique en tous points de l’univers, mais une donnée relative susceptible d’être déformée par la vitesse ou la gravité.

Ces différences de point de vue et leur historicité montre une seule chose : à savoir que ce sont les limites de ce que notre rationalité admet qui fonde ce que l’on accepte comme susceptible d’être un objet de connaissance humaine. Le futur semble indéterminé : mais l’est-il vraiment ?

La réponse de la médiumnité

L’approche scientifique, on l’a vu, consiste donc à établir des conjectures à partir des données présentes et des modèles vérifiés dans le passé : plus les données recueillies sont nombreuses, plus l’hypothèse formulée a de « chances » de se produire. En somme, le futur qu’ils décrivent est déjà contenu dans le présent.

Et si l’approche médiumnique, elle aussi, reposait sur un concept similaire ? Certes, le mystère qui entoure le don de voyance et le surgissement de la vision n’a pas rendu possible une expertise scientifique. Les voyants eux-mêmes ont parfois du mal à expliquer ce qui s’impose à eux et qu’ils nomment prémonition, flash, ou écriture automatique. Mais ne peut-on pas dire que l’avenir dont ils réalisent la prédiction est profondément enraciné dans le présent ?

Ainsi l’astrologue qui établit un lien entre la configuration de la voûte céleste au moment de la naissance d’un humain et en déduit son thème astral n’interprète-t-il pas une information présente pour obtenir une prédiction sur la vie future ?

L’objection de la fatalité

Mais alors se dresse une objection : si le futur est écrit dans les astres, quelle est notre liberté ? La même que celle dont nous bénéficions face à l’hypothèse scientifique : changez les données du modèle et vous obtiendrez un résultat totalement différent. Tous ceux dont les capacités psi les portent à considérer le futur comme un champ qu’il est possible d’investiguer et qui s’offre à eux par leurs perceptions extrasensorielles répondent que, si leurs facultés les mettent en relation avec l’avenir, celui-ci n’a rien d’inéluctable. En clair : il n’y a pas de fatalité.

En effet, la vision du futur qui se manifeste à eux par le biais du rêve prémonitoire, de la concentration sur une boule de cristal, de la lecture des astres ou de la transmission médiumnique (le channeling) est susceptible d’être modifié par le sujet dûment informé par le voyant, ou par toute autre cause extérieure indépendante de sa volonté.

Oui, l’avenir peut-être prédit, mais cela ne signifie pas que celui-ci est définitivement écrit et que rien ne changera. C’est toute la valeur du paradoxe que le double sens du mot avenir contient dans son étymologie : à la fois chose advenue et futur incertain, il est susceptible de changer si la chaîne des causes qui conduit à lui est influencée, d’une manière ou d’une autre. Et c’est précisément le rôle du voyant que de vous aider à y parvenir. Pourquoi le consulter autrement ?

La certitude absolue n’est pas le propre de la voyance, non plus que celui de la science météorologique ou de la prospective, qui ont leurs succès leurs insuccès. Pourquoi reprocher à l’une ce que l’on accepte sans restriction de l’autre ?

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