Baba Vanga, la voyante aveugle
- Le 11/01/2021
- Dans Voyants célèbres
Portrait d'une voyante aveugle bulgare du XXème siècle connue pour la justesse de ses prédictions.
De son vrai nom Vangeliya Pandeva Gushterova, Baba Vanga est une voyante et guérisseuse bulgare née le 31 janvier 1911 en Macédoine, qui a vécu la majeure partie de sa vie dans les environs de Rupite, en Bulgarie, où elle est aujourd’hui enterrée et où une église orthodoxe lui est consacrée et fait l’objet d’un pèlerinage de fidèles.
Elle fut frappée de cécité au début de l’adolescence. C’est après l’incident qui lui fit perdre la vue qu’elle connut les toutes premières manifestations de ses aptitudes en matière de divination, lesquelles ne se sont ensuite jamais démenties et firent d’elle la médium soviétique aujourd’hui la plus connue du 20ème siècle. Une notoriété fondée sur la précision de ces prédictions ainsi que la notoriété des personnalités et des hommes politiques influents venus la consulter.
Elle s’est éteinte le 11 août 1996 à l’âge de 86 ans.
Eléments biographiques significatifs
Baba Vanga est aveugle depuis l’âge de 12 ans. Sa cécité fait l’objet d’un récit fondateur très étonnant : à cet âge, selon elle, une tornade l’aurait frappée, emportée et laissée sur le sol avec de la poussière et des plaies aux yeux que sa pauvreté ne put lui permettre de guérir. A cet âge, elle ne se doute pas un instant que l’accident qui lui a pris la vue lui donnera une capacité hors du commun en échange.
Personne n’a assisté au moment fatidique (durant lequel une tornade se serait saisie d’elle) ; en revanche des témoins attestent de sa disparition, des recherches menées et de sa découverte, dans un champ, inanimée, avec les plaies aux yeux. Les blessures qu’elle a reçues n’ont pas causé une cécité immédiate : la lumière s’éteint progressivement, et à 19 ans, elle est complètement aveugle.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas à 12 ans qu’elle a développé ses facultés extra-sensorielles, mais à 19 ans, âge auquel la cécité s’est totalement installée. Il est particulièrement significatif que ce soit au moment où sa vue disparaît que ses visions se soient formées.
Au fil des années, à mesure que ce qu’elle voit est confirmé par la réalité, sa réputation se construit. et gagne les autorités du Parti Communiste qui décide, en dépit de l’hostilité déclarée à l’endroit de tout ce qui relève du religieux ou du paranormal, de faire de sa prescience un instrument de l’union soviétique. Les plus hauts cadres du parti la consultent, dont L. Brejnev, le 1er ministre du parti.
Dans les années 1960, son don attire l'attention du gouvernement bulgare qui étudie sa médiumnité grâce à la création en 1966 d’un Institut de Suggestologie au sein duquel les oracles qu’elle a délivrés furent recueillis tout au long de sa carrière et où ses consultations auprès de sa clientèle privée et officielle se déroulaient. Les puissants du monde soviétique viennent désormais la consulter régulièrement.
Prédictions notables et confirmées par les faits
Baba Vanga n’a laissé aucun écrit de sa main. Tous ses oracles furent rendus oralement. Ce sont les membres du personnel de l’Institut de Suggestologie qui ont retranscrit ou enregistré ses prédictions. Tout ce qu’elle a vu et dit a donc été soigneusement consigné par écrit et fait l’objet d’une documentation scrupuleuse.
C’est en 1941, à l’âge de 30 ans, que l’on situe sa première séries de prédictions avérées. En effet, au moment de la mobilisation des hommes de son village à l’occasion de la Seconde Guerre Mondiale, elle révèle parmi les engagés ceux qui vont survivre et ceux qui vont périr au front, sans se tromper. Sa réputation est faite.
Son futur époux est l’un de ces soldats. Il vient la consulter pour qu’elle lui révèle l’identité des meurtriers de son frère, ce qu’elle accepte de faire sur la foi d’un serment : celui-ci devra renoncer à chercher à se venger d’eux.
Le couple se marie le 10 mari 1942 jusqu’au décès de ce dernier, vingt ans plus tard.
Au nombre des visions qui se sont produites et l’ont rendu célèbre, on compte notamment :
- Celle de la mort de l’actrice Silvana Armenulić.
En 1976, l’actrice yougoslave se rend chez Baba Vanga et lui demande de lire son avenir. Curieusement, Baba Vanga demeure silencieuse, va même jusqu’à lui tourner le dos et refuser de réaliser la moindre prédiction. Elle finit par l’éconduire en lui disant de revenir dans trois mois, avant de déclarer : « En réalité, tu ne pourras pas revenir dans 3 mois. Si tu es en mesure de revenir dans 3 mois, alors fais-le ». L’actrice, qui comprend que la médium a vu sa mort dans un futur proche, mourra en effet dans un accident de voiture deux mois plus tard. - Envoyé par le président russe Boris Eltsine, un attaché de presse officiel recueille deux prédictions notables à son intention : Eltsine sera bien réélu en 1995, mais son cœur représente un danger pour sa vie. Il décèdera en 2007 d’un arrêt cardiaque.
- Un président Afro-américain qui dirigera les États-Unis, ce sera le 44ème. C’est évidemment la présidence de Barack Obama qui a été prédite.
- Le président américain qui le suivra aura une personnalité messianique, durant le mandat duquel son pays connaîtra une crise qui affaiblira considérablement son pays. Difficile de ne pas reconnaître le président Trump et sa gestion contestée de la pandémie.
- Elle est également connue pour avoir annoncé avec exactitude la date de sa propre mort et celle de son propre enterrement.
Si tout au long de sa vie, Baba Vanga a en effet réalisé plusieurs milliers de prédictions, on lui prête cependant des oracles dont elle n’est pas l’auteur : seules celles qui ont été enregistrées par l’Institut de Suggestologie peuvent lui être attribuées. Car c’est précisément pour étudier son don et encadrer son travail que cette équipe de recherche créée par le gouvernement Bulgare a vu le jour.
La validité de ses visions a été vérifiée par l’américain Jeffrey Mishlove, titulaire d’un doctorat en parapsychologie obtenu en 1980 à l’Université de Berkeley, et selon qui plus de 75 % des visions de Baba Vanga ont été confirmées par des faits objectifs.
Elle compte parmi ses clients le tsar Boris III de Bulgarie, Leonid Brejnev, Boris Eltsine, de nombreux politiciens soviétiques, des acteurs du monde entier et de nombreuses autres personnalités connues.
Les flashs de Baba Vanga
Lorsque, à peine majeure, cette voyante Bulgare décrit les premières manifestations qui lui permettent d’entrevoir l’avenir, elle parle d’un « cavalier de lumière » venu lui révéler le futur.
Plus tard, décrivant les flashs médiumniques qui se produisent lorsqu’elle est face à une personne, elle dit avoir accès à sa vie entière, depuis la naissance et jusqu’à sa mort, et ce, comme si elle « regardait un film ». Son don ne se limite donc pas à la connaissance du futur, mais aussi à celle du passé et du présent des personnes venues la consulter.
Le fait que ces visions aient commencé à apparaître au moment où elle a perdu la vue laisse penser que la perte de la vue a créé chez elle une compensation par le développement de facultés extra-sensorielles. La concernant, c’est la théorie qui a été le plus souvent émise par les scientifiques et psychologues qui ont étudié son cas. De nombreux aveugles compensent la perte de la vue par un développement de l’acuité auditive ou tactile : chez elle, ce sont les capacités psi qui se sont accrues au-delà de la normale.
Les documents filmés ou écrits font état de transes durant lesquelles elle formule ses visions telles qu’elles se présentent à elle, lesquelles doivent encore être interprétées.
L’imprécision de certaines de ces visions s’explique aisément par le manque de connaissances de Baba Vanga quant au monde qui l’entoure : née dans une famille pauvre, cette paysanne qui n’a jamais reçu d’instruction, a vécu coupée du monde dans un pays soviétique filtrant les informations en provenance du reste du monde. Elle déchiffrait le braille mais ne lisait jamais, n’a jamais pris l’avion, si bien que les mots lui manquaient parfois pour comprendre et interpréter ce qui lui apparaissait.